Le président américain Donald Trump a émis l’hypothèse que le retraité de Buffalo poussé au sol par la police pourrait être un « provocateur ANTIFA » qui a simulé la chute. Deux policiers de Buffalo ont été accusés d’agression au second degré après que Martin Gugino, un homme de 75 ans, ait été poussé au sol et laissé immobile alors qu’il saignait de l’oreille lors d’une manifestation pacifique de Black Lives Matter.

Tandis que les gens font campagne contre l’injustice raciale et la brutalité policière, le président a évoqué la fiction pour soutenir sa croisade contre ANTIFA, une organisation antifasciste militante nationale. Selon Trump, il s’agirait d’un coup monté pour Gugino, qui est toujours à l’hôpital dans un état grave, mais stable.

La chute du retraité a déclenché de vives réactions des deux côtés du spectre. Par exemple, le gouverneur de New York Andrew Cuomo a qualifié les actions des policiers fautifs – Aaron Torgalski, âgé de 39 ans, et Robert McCabe, âgé de 32 ans – de « totalement injustifiées et scandaleuses », tandis que les 57 membres de l’équipe d’intervention d’urgence ont démissionné, prétendument par solidarité avec leurs collègues.

Il semble que Trump ait écouté les émissions de One America News Network (OANN), une chaîne d’information d’extrême droite qui a avancé l’idée que Gugino avait exagéré la force de la pression exercée par la police pour alimenter la propagande politique.

Si vous ne l’avez pas vue, voici la séquence de Gugino :

Et voici le tweet de Trump :

Trump a tweeté ce qui suit : « Le manifestant de Buffalo poussé par la police pourrait être un provocateur ANTIFA. Martin Gugino, âgé de 75 ans, a été repoussé alors qu’il semblait scanner les communications de la police afin d’éteindre leurs appareils. J’ai regardé OANN et il est tombé plus fort qu’on l’a poussé. Il visait le scanneur. Pourrait-il s’agir d’un coup monté ? »

Le président a récemment juré de qualifier ANTIFA d’organisation terroriste, qui a participé aux manifestations qui ont suivi la mort de George Floyd. Pendant ce temps, des militants ont mis sur pied des pétitions demandant que le Ku Klux Klan, un groupe de haine de la suprématie blanche qui commet des actes de terreur et de violence, soit étiqueté ainsi.