Au milieu de l’Atlantique, une vaste opération de recherche et de sauvetage est en cours suite à la disparition du sous-marin touristique Titan d’OceanGate lors de sa descente vers l’épave du Titanic. Les rapports de David Pogue, un journaliste de la chaîne CBS qui avait déjà effectué un voyage dans le submersible Titan, ont fait la lumière sur cette situation pénible.

David Pogue a expliqué que les occupants du submersible se retrouvent confinés à l’intérieur, leur seul moyen de sortie dépendant de l’aide de l’équipage externe qui pose des attaches pour sécuriser la fermeture du sous-marin, rapporte la BBC. Même si le sous-marin remonte de façon autonome à la surface de l’eau, il est impossible de s’échapper sans l’intervention de l’équipage.

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David Pogue souligne que la communication s’est avérée futile dans ces circonstances désastreuses et que le submersible est incapable de recevoir ou de transmettre des messages. En effet, ni le GPS ni les transmissions radio ne sont viables sous l’eau.

Bien qu’un contact intermittent ait été possible lorsque le navire de soutien était positionné directement au-dessus du sous-marin, les tentatives de communication les plus récentes n’ont donné lieu à aucune réponse.

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Le Polar Prince, un brise-glace de recherche canadien qui l’accompagnait, a perdu le contact avec l’engin immergé environ une heure et quarante-cinq minutes après sa descente, dimanche matin. Contrairement aux sous-marins autopropulsés qui se lancent dans des voyages autonomes, les submersibles nécessitent l’assistance d’un navire de mise à l’eau et de récupération.

En ce qui concerne les ressources vitales du submersible, David Concannon, un conseiller d’OceanGate, a révélé qu’il possédait une réserve d’oxygène limitée, estimée à environ 96 heures pour les occupants, à partir de 6 heures du matin le dimanche. Parmi les passagers à bord du sous-marin se trouvait le célèbre explorateur français Paul-Henri Nargeolet.

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Alistair Greig, professeur réputé d’ingénierie marine à l’University College de Londres, a donné un aperçu des résultats potentiels en se basant sur son expertise. Il a exprimé des inquiétudes concernant une fuite potentielle dans la coque sous pression, car les perspectives dans de telles circonstances sont sombres.

Si le submersible est descendu au fond de l’eau et qu’il n’a pas les moyens de retrouver sa propulsion, les options disponibles deviennent extrêmement limitées. Alistair Greig a noté la rareté des submersibles capables d’atteindre de telles profondeurs. De plus, même si des sous-marins appropriés étaient accessibles, le professeur a des doutes quant à leur capacité à établir une connexion avec le submersible d’OceanGate.