Une urgence environnementale a été déclarée à Maurice après qu’un pétrolier ait déversé des tonnes de pétrole dans l’océan Indien. Les images montrent la sombre nappe de pétrole se répandant dans l’eau après que le navire, qui aurait transporté près de 4 000 tonnes de carburant, se soit échoué et ait subi une fissuration de la coque.

Le premier ministre Pravind Jugnauth a déclaré que la marée noire « représente un danger » pour les Mauriciens et a demandé à la France de lui venir en aide. « Le naufrage du #Wakashio représente un danger pour l’île Maurice. Notre pays n’a pas les compétences et l’expertise pour le renflouage des navires échoués, c’est ainsi que j’ai sollicité l’aide de la #France à @EmmanuelMacron », a-t-il déclaré.

En réponse, Macron a tweeté ce qui suit : « Lorsque la biodiversité est en péril, il y a urgence d’agir. La France est là. Aux côtés du peuple mauricien. Vous pouvez compter sur notre soutien cher @PKJugnauth. Nous déployons dès à présent des équipes et du matériel depuis La Réunion. »

Le ministre mauricien de l’Environnement, Kavy Ramano, a déclaré que l’île Maurice est en « crise environnementale ». Le ministère de l’Environnement a déclaré que les précédentes tentatives de stabilisation du navire en panne pour pomper le pétrole n’avaient pas fonctionné en raison de la mer agitée.

Selon Sky News, le navire se dirigeait de la Chine vers le Brésil. Le pétrolier, qui serait japonais, mais enregistré au Panama, était vide lorsqu’il s’est échoué.

Dans une déclaration vue par la BBC, la société propriétaire du navire, Nagashiki Shipping, a déclaré ce qui suit : « En raison du mauvais temps et des martèlements incessants des derniers jours, la citerne de soute du côté tribord du navire a été percée et une quantité de carburant s’est échappée dans la mer ».

« Des mesures de prévention sont en place et un barrage antipollution a été déployé autour du navire. Nous prenons nos responsabilités environnementales très au sérieux et ferons tous les efforts nécessaires avec les agences et les contractants partenaires pour protéger l’environnement marin et prévenir toute nouvelle pollution. »

Happy Khambule, responsable du climat et de l’énergie de Greenpeace Afrique, a déclaré ce qui suit dans un communiqué : « Des milliers d’espèces autour des lagons vierges de Blue Bay, Pointe d’Esny et Mahebourg risquent de se noyer dans une mer de pollution, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour l’économie, la sécurité alimentaire et la santé de Maurice. »