Il existe un compte Instagram dédié à inciter les femmes à accepter et apprécier leur beauté naturelle. Il s’avère que beaucoup de femmes en ont assez que la société leur mette de la pression pour qu’elles passent des heures et des dollars précieux dans des salons de coiffure. Martha Truslow Smith a créé Going grey with (grohm)(bray) en 2016 avec une mission simple, mais difficile : lancer un dialogue différent autour de la couleur naturelle argentée des cheveux des femmes. Maintenant, elle a plus de 232 000 abonnés, et les gens pensent que c’est une conversation que nous devons avoir.

Martha souhaitait répondre à la question suivante : « Est-il vrai que mes cheveux argentés sont laids et me font paraître vieille ? » Et après de très nombreuses soumissions de selfies et encore plus de commentaires sous ceux-ci, elle a trouvé la réponse. « Je n’ai qu’une vingtaine d’années. Si c’est vrai, comment je me sentirai et qu’est-ce que je croirai à mon sujet quand j’aurai la quarantaine, la cinquantaine, la soixantaine ? ».

Les teintures capillaires rudimentaires ont une longue histoire. Elles remontent aux anciennes cultures égyptiennes et romaines, mais sont apparues sous leur forme moderne au tournant du 20e siècle. Et alors que l’image de la « parfaite femme au foyer » faisait son chemin dans la culture pop des années 1950, des marques telles que L’Oréal et Clairol ont commencé à commercialiser des colorations capillaires naturelles sûres et discrètes à domicile. Si les femmes voulaient rester fertiles et jeunes, leur apparence devait s’adapter en conséquence.

Il est intéressant de noter que ce que nous considérons comme un grisonnement « prématuré » ne l’est pas. Il est parfaitement normal que les personnes d’origine européenne commencent à grisonner au début de la vingtaine. Les différentes races ont des taux de vieillissement différents, les personnes d’origine africaine et est-asiatique ayant tendance à blanchir plus tard. Mais si certaines personnes ont une prédisposition génétique à perdre leurs pigments ou à devenir chauves plus que d’autres, de nombreux autres facteurs influencent également la production de nos follicules pileux (notamment les hormones et le stress).