Des élèves québécois se sont rendus à l’école en jupe, appelant à l’ouverture d’esprit. Les élèves voulaient dénoncer le code vestimentaire, qu’ils jugent sexiste, des écoles secondaires québécoises et défendre l’égalité entre les hommes et les femmes.

« L’hypersexualisation du corps féminin est au coeur de notre code vestimentaire à l’école », a déclaré Cassandre Bau-Plourde dans un message publié le 7 octobre sur Instagram, selon le HuffPost. « Le port de la brassière obligatoire, les bretelles spaghettis interdites, la jupe trop courte et j’en passe, démontre que le corps de la femme appartient encore à la société. »

« En 2020, l’argument reste qu’il ne faut pas attirer l’oeil et qu’il ne faut pas déranger », poursuit l’élève. « Si j’ai chaud et que je mets une camisole moins couvrante ? Et si je ne mets pas de brassière, parce que ça me fait mal ? Ils vont me priver d’une éducation pour ne pas déranger ? Je pense que si j’assume mon habit, les autres sont capables de se gérer. Nous sommes tous capables d’être respectueux. »

« La masculinité toxique est extrêmement présente dans notre communauté », a déclaré l’élève. « Les stéréotypes traditionnels parlent des hommes comme étant dominants, plus forts, charmeurs, etc. Clairement, ceux-ci ont un énorme impact négatif dans notre environnement social. »

« L’action de porter la jupe est un moyen pour casser les habitudes sexistes et malsaines », affirme l’élève. « Au même titre que les femmes peuvent s’habiller comme elles le veulent, les hommes devraient pouvoir le faire aussi. Alors, si l‘école est un lieu formateur pour notre société future, elle devrait s’adapter à la réalité des jeunes d’aujourd’hui et l’enseigner. »

Comme ses amis, Tom Ducret-Hillman est allé à l’école en jupe. Sur Instagram, il affirme que les vêtements n’ont pas de genre et que c’est grâce à ce type d’action que le système va changer.

« Nous devons tous continuer à nous battre pour pouvoir enfin changer le système très mal construit », a-t-il commenté en légende de sa publication Instagram. « Il y a un message important derrière le port de la jupe et il ne faut pas l’oublier. Oui, je parle de l’hypersexualisation de la femme et des injustices sociales présentes dans de nombreux systèmes. »

Un autre jeune québécois nommé Guillaume Dery, qui soutient lui aussi de cette action, a fièrement affiché une photo de ses amis en jupe sur Instagram.

« Ce n’est pas la longueur de leur jupe qui devrait déterminer si les garçons sont aptes à écouter en classe », écrit-il dans son message. La publication de Guillaume Dery a d’ailleurs été aimée par la chanteuse belge Angèle, connue pour son engagement féministe.