En France, un chauffeur de bus est mort après avoir été agressé par des passagers à la suite d’une dispute sur les masques faciaux. Philippe Monguillot, âgé de 59 ans, est décédé le vendredi 10 juillet après avoir été transporté à l’hôpital cinq jours plus tôt à la suite de l’agression.

Il a été laissé en état de mort cérébrale après l’incident, à Bayonne, dans le sud-ouest de la France. Sa fille Marie a déclaré à l’Agence France-Presse que la famille et les médecins avaient pris la décision de le « laisser partir ».

M. Monguillot avait demandé à trois passagers de se couvrir le visage dans son bus puisque le port du masque est obligatoire dans les transports publics en France. Il a également demandé à voir leurs billets.

Suite à sa mort, deux hommes d’une vingtaine d’années ont été accusés de tentative de meurtre. Deux autres ont été accusés de ne pas avoir porté assistance à une personne en danger. Un cinquième homme est accusé d’avoir tenté de dissimuler un suspect.

Des milliers de personnes ont défilé en l’honneur de M. Monguillot dans sa ville natale de Bayonne mercredi. Ils sont descendus dans la rue, habillés de vêtements blancs, en sa mémoire. Jean-René Etchegaray, le maire de la ville, a déclaré que l’agression était « barbare ».

« Philippe Monguillot nous a quittés », a déclaré M. Etchegaray sur Twitter. « Il succombe à une agression barbare dans l’exercice de son métier. Serviteur fidèle du service public, il laisse l’image d’un homme généreux. Soutien à ses collègues dans la peine. Notre affection à son épouse et sa famille dans le deuil. »

Le premier ministre de la République française, Jean Castex, a déclaré que la mort de M. Monguillot a été causée par une « agression lâche », alors qu’il essayait de faire son travail, ajoutant que cela « nous touche au coeur ».

« Le décès de Philippe Monguillot, lâchement agressé dimanche à Bayonne pour avoir accompli son travail, nous touche en plein coeur », a déclaré M. Castex sur Twitter. « La République reconnaît en lui un citoyen exemplaire et ne l’oubliera pas. La Justice punira les auteurs de ce crime abject. »

La Fédération européenne des travailleurs des transports a déclaré qu’il faut faire davantage pour protéger les personnes mises en danger pendant leur travail. « Nous exprimons notre soutien et notre solidarité avec la famille, les amis et les collègues de Philippe Monguillot », a-t-elle déclaré. « Nous condamnons cet acte barbare et insensé, et une fois de plus, nous demandons que des mesures soient rapidement mises en place pour protéger les travailleurs contre de telles agressions ! »