Beyoncé est revenue sur la scène musicale pour la première fois en 4 ans à Dubaï samedi pour l’ouverture du nouvel hôtel de luxe Atlantis The Royal.
Lors de ce concert privé, pour lequel elle a gagné 22 millions d’euros ou 32 millions de dollars canadiens (260 000 € ou 377 000 $CA la minute), Beyoncé a interprété quelques-uns de ses plus grands succès et a chanté Brown Skin Girl en duo avec sa fille, Blue Ivy Carter, âgée de 11 ans.
Critiquée par la communauté LGBTQ+
Si beaucoup étaient enthousiastes de revoir Queen Bey sur scène, d’autres étaient déçus de la voir se produire dans un pays aux politiques anti-LGBTQ+ aussi strictes et de ne pas utiliser le lieu pour défendre les voix des personnes homosexuelles vivant aux Émirats arabes unis et à l’étranger.
Beyoncé n’a interprété aucune chanson de Renaissance, son dernier album, qui célèbre la culture noire et LGBTQ+. L’album était dédié à son défunt oncle Johnny, qu’elle avait qualifié de « l’homme gay le plus fabuleux que j’aie jamais connu ».
Le média français Télérama a vivement critiqué la chanteuse, titrant son dernier billet « 24 millions pour oublier ses convictions » et déclarant « l’engagement féministe et LGBTQ de Beyoncé n’a semble-t-il pas pesé bien lourd à côté du cachet exorbitant proposé à l’artiste ».
Un hommage aux femmes du Moyen-Orient
La performance de Beyoncé a rendu hommage aux femmes du Moyen-Orient en mettant en vedette le groupe de danse libanais entièrement féminin, les Mayyas, et en échantillonnant les artistes populaires du Moyen-Orient Fairouz et Warda.
La dernière fois que Beyoncé a donné un concert complet remonte à 2018, lors du Global Citizen Festival.
Dubaï : des lois strictes concernant les droits des homosexuels
Dubaï fait partie des Émirats arabes unis (EAU), un pays du Moyen-Orient composé de 7 régions qui applique des lois strictes concernant les droits LGBTQ+. Les EAU interdisent la sodomie et les hommes qui s’habillent en femme pour entrer dans des espaces réservés aux femmes.
En outre, les actes qui « offensent la pudeur et la moralité publique », « incitent à une vie de péché » ou « incitent ouvertement une autre personne à commettre un péché par quelque moyen que ce soit » peuvent être utilisés pour arrêter toute personne jugée en infraction et visent les membres de la communauté LGBTQ+.