L’Égypte fait l’actualité aujourd’hui à cause d’un projet d’autoroute qui a provoqué quelques froncements de sourcils et a rendu les gens frustrés et en colère tout au plus. Les médias sociaux sont actuellement bombardés d’images du pont Teraet Al-Zomor, également connu sous le nom d’axe du roi Salman.

Le pont en construction est si proche d’un certain nombre de bâtiments résidentiels qu’il semble qu’il y soit connecté. Pour mettre les choses en perspective, la partie de l’autoroute montrée sur les photos serait à environ 50 centimètres des bâtiments résidentiels. Cela signifie que l’autoroute est à portée de main des balcons des gens.

Outre les quantités extrêmes de pollution qui seront introduites une fois que la circulation sera autorisée sur l’autoroute, les étages inférieurs seront désormais laissés dans l’obscurité. De plus, de nombreux résidents et magasins devront continuer à vivre et à opérer sous l’autoroute.

Le pont se trouve sur un axe dans le gouvernorat de Gizeh, en passant par la rue Nasr El-Din à Al-Haram, au Caire. Il mesure 12 kilomètres de long et jusqu’à 65,5 mètres de large. On estime qu’il coûte environ 5 milliards de livres égyptiennes, soit près de 300 millions d’euros ou 450 millions de dollars canadiens.

Selon des sources, le ministère du Logement en Égypte a expliqué que les quatre bâtiments qui sont extrêmement proches du pont ont en fait été construits illégalement. Le gouvernement a pris la décision de démolir ces bâtiments lorsque le pont sera achevé, mais l’éventuel refoulement des résidents et le fait que le pont serait très proche des bâtiments pourraient prolonger voire arrêter le processus. Il est prévu d’allouer 250 millions de livres égyptiennes à titre d’indemnisation aux résidents vivant dans les bâtiments qui doivent être démolis.

Beaucoup de gens se sont toutefois opposés à la construction de l’autoroute, évoquant non seulement les problèmes mentionnés précédemment, mais expliquant également que les permis de construction pour ces bâtiments résidentiels ont été acquis en 2008 et ne peuvent donc pas être considérés comme illégaux.

Le député Mohamed Fouad a fait pression pour que le projet de construction soit reconsidéré, affirmant qu’il met les habitants en danger et qu’il affecte également les entreprises situées sous l’autoroute. Les personnes directement ou indirectement touchées par ce projet ont fait écho à ces mêmes préoccupations sur les réseaux sociaux.